LETTRE OUVERTE A LA COMMISSION SPORTIVE DE TREC.
Ayant démissionné en mai 2008 de cette commission, pour des raisons que j'ai évoqué précisément à qui de droit, je me sens encore légèrement investi pour la discipline du TREC , tout d'abord en temps qu'ancien compétiteur, mais également en tant qu'organisateur (pour l'heure) de quatre épreuves par an de niveau différents.
Je reçois forcément de nombreuses demandes, des doléances, des craintes, des réflexions,des engueulades, j'en lis d'autres sur divers forums et je suis même assez sensible aux diverses critiques qu'elles soient justifiées ou non.
Je souhaite donc faire une sorte de bilan de l'année, (l'ayant commencé en tant que président) mais également un bilan des dysfonctionnements en essayant d'en chercher la cause.
Nous croyons, pauvres de nous qu'il était essentiel de faire la part belle aux cavaliers de TREC, les laissant s'investir dans les jurys, prendre part aux délibérations, à la constructions des divers parcours, bref, nous pensions que, comme dans toute discipline le cavalier était roi et maitre du jeu, qu'il fallait lui donner le pouvoir de décision, le pouvoir de choisir entre les bons et les mauvais. Grossière erreur que nous subissons de plein fouet, le cavalier de TREC lambda devient revendicatif et mécontent naturellement, il bougonne, refuse les choix de ses responsables fédéraux, s'insurge contre tout, le parcours étant toujours ou trop dur ou trop facile, quand il n'est pas trop long, trop court, trop technique ou pas assez, le pire de cette situation, est que certains élus, sous influence maladive finissent par prendre acte de cet état de contestation permanent et, cautionne cette attitude!! Qu'est ce que c'est que ce bordel!!!
Est il normal qu'un cavalier finissant un POR ou un PTV commence par chercher ou il pourrait grappiller des points en s'associant maladivement à ses collègues pour envisager la création d'une représentation revendicative? Tout est en permanence remis en cause, l'intégrité ou la compétence des juges, l'honnêteté des représentants des cavaliers, la capacité ou technicité des chefs de pistes, la pertinence du président de jury. Est ce normal? Si ça devait l'être c'est que le TREC (et peut être à cause de moi, qui a cautionné son évolution) est en train de périr de bêtise.
Le plus étonnant, mais c'est habituel dans le fonctionnement associatif, c'est que les plus revendicatifs (qui sont parfois malheureux pour d'autres raisons!!) ne sont jamais organisateur, juge ou chef de piste donc ignorent souvent la réalité du travail « bénévole » fourni.
Faire en permanence fi du passé, c'est être borgne en plus d'être cul de jatte. Depuis trois ans déjà, après des épreuves que je qualifierai de bordéliques, nous avions décidé (après consultation de la base) de faire vérifier les épreuves, de former des juges et des chefs de pistes, de se battre pour que le TREC ne soit pas qu'une discipline de niveau « club », de refondre les règlements (avec des partenaires qui aujourd'hui geignent sur ce dernier) bref, de faire avancer la machine pour tous en prenant en compte l'essentiel des demandes et des revendications (chaque demande ayant reçu une réponse précise par mail!!)Mais, c'est toujours le malaise, d'aucun se plaignent de n'avoir été consultés mais ils n'avaient pas lu sur le site fédéral la possibilité d'échanger et de suggérer, d'autres fomentent en secret contre un tel ou un autre espérant que le pouvoir change de main (et, surtout tombe dans leur escarcelle bien perso, une honte) La discipline du TREC est donc constamment assassinée par ses pratiquants qui se sont de fait, mis au banc de l'infamie par cette puissante fédération qui s'en contre fout (il n'y a qu'a voir le nombre d'articles sur le TREC dans les pages fédérales pour voir l'importance qu'il a aux yeux de nos représentants élus et de nos dirigeants!!!)
Les débats, s'orientent parfois sur la pertinence des choix de l'entraineur, un lot de mécontent s'insurge sur la présence de tel ou tel cavalier dans un groupe France ou un autre, certains de nos élus vont même jusqu'à mettre en doute en haut lieu sa compétence (pensant probablement qu'ils seraient plus performant !!) les résultats des équipes sont sans commentaire, et même si la FFE les ignore ils sont ce qu'ils sont.
L'origine du malaise, poitevine au départ, est maintenant souvent Rhône Alpine, (réservoir naturel de l'élu de tourisme équestre moyen, aspirant à des responsabilités fédérales, goût du pouvoir incompréhensif surtout lorsque l'on fait le bilan du travail fourni et non des bâtons dans les roues jetés à la volée sur les ouvriers du développement du TREC) un cavalier ayant été écarté du Groupe France pour un comportement anti sportif perdurant. J'étais, et je l'assume parmi les responsables qui ont été amenés à prendre cette décision, avec un gros mal de tripes ayant été un de ses compagnons de TREC pendant quelques années, je comprends tout à fait que cette décision puisse ne pas être comprise par certains qui n'en connaissaient ni les tenants, ni les aboutissants, qu'ils s'abstiennent donc de juger, et posent les bonnes questions à qui de droit, les réponses devraient suivre.
Certains cavaliers ont alors joué la carte de la solidarité avec ce cavalier, normal...
Ce qui est anormal, alors que la sanction a été levé clairement après une année, est que le cavalier en question mette en balance à sa présence; la réintégration d'autres individus dans le groupe France alors qu'ils ont démissionné volontairement, ne souhaitent pas revenir et pour quelques uns n'ont pas fait preuve cette année de résultats grandiloquents. Je crois qu'il est temps de faire une croix sur ce passé là et d'avancer ensemble avec un peu plus de sérénité.
Le cavalier de TREC a du prendre l'habitude de péter plus haut que son cul, il se prend pour un athlète de haut niveau indéboulonnable, sûr de ses compétences, persuadé d'un pouvoir qui n'existe pas ,et, d'une douteuse technicité, c'est de ce constat que nait le malaise croissant, plus d'envie de retrouver des potes pour une bonne bamboula et un grand moment de plaisir à cheval, mais, seulement l'envie de gagner, toujours gagner, quoi qu'il arrive avec n'importe quel moyen , dommage.....
Il est inadmissible que les décisions d'un président de jury ou d'un chef de piste soient remises en questions en permanence, il faut concrétiser leurs actions et de ce fait envisager de supprimer la possibilité qu'avait aujourd'hui chaque engagé d'intervenir sur tel ou tel agencement, tel ou tel choix de vitesse ou d'allure. C'est de l'anti démocratie organisée, certains pensent encore que c'est la solution ultime.
La discipline se meurt pour deux raisons essentielles; la première passe par la non clairvoyance des dirigeants dont j'ai fait partie, qui s'investissent peu (ou alors juste quand ils sont concernés directement pour des raisons professionnelles, familiales ou politiques)la seconde est la résultante d'un laisser aller pourrissant dont les cavaliers sont 100% responsables. Je ne comprends pas pourquoi les mécontents gueulards ne se contentent pas de se tirer pour faire une autre discipline, peut être par peur de ne pas être aussi bons ou reconnus qu'en TREC???Il est juste dommage qu'ils se croient obligés de tout démolir en rendant les clefs.
La FFE, quelque peu méprisante (si des cavaliers Champion du monde ont été cités, ou remerciés par nos instances qu'ils le disent bien fort) est en train de remettre la discipline à sa place en faisant fi de tout ça, en ignorant ce mini groupuscule de cavalier, j'ai juste peur que cette place soit plus proche du caniveau que de l'auréole!
Que suggérer aujourd'hui pour pousser la discipline en avant, difficile d'assassiner l'un ou l'autre, difficile également de ne pas prendre en compte les réflexions positives de la majorité des trecistes qui aiment ça et en redemande. Nous pouvons regretter l'absence d'un CNTE, difficile de cautionner à fond ce combat d'arrière garde même s'il est aujourd'hui réaliste, je n'ai pas su imposer et protéger la place du TREC au sein de la FFE, le comportement des cavaliers ne m'ayant pas aidé particulièrement, pas plus que nos élus, qu'ils l'assument...Je regrette personnellement que Frederic Bouix appelé (il était temps ) à des fonctions plus importantes, se retrouve dans la situation d'abandonner le TREC qu'il croyait adulte et apte à voler de ses propres ailes, il a soutenu la discipline pendant des années, cherchant à réunir les forces vives et à les faire fonctionner ensemble, pas facile.
La liberté donnée a chacun a noyé la responsabilité que chaque treciste prend en s'engageant sur une épreuve, les représentants des cavaliers passent outre leur mission en permanence, bloquant de ce fait les résultats, les décisions, comme dans toutes les autres disciplines équestres, il faut revenir à une notion de jury souverain et non contestable (sauf par la voix de réclamations en bonne et due forme) Nous ne trouvons plus d'organisateurs, inquiets qu'ils sont des débordements permanents et colériques de trecistes mécontents. Quelle est la solution? Ne passe telle pas juste par le plaisir de participer avec son cheval à une épreuve bonnarde, dans des régions différentes au milieu de potes dont la motivation première serait le plaisir de se retrouver?
D'aucun trouveront mon constat un peu pessimiste, qu'ils sachent alors prendre à pleines mains des responsabilités qui n'attendent que leur présence et, leur militantisme.
Jean
PS: pour une fois, je réagis à froid, c'est rare, ça doit être l'âge.